Pourquoi le podcast est le canal idéal pour parler d’une maladie ? Interview de Tiphaine Chaillou, Parlons d’Endo

Nous avons interviewé Tiphaine Chaillou, créatrice du podcast “Parlons d’endo”, réalisé en partenariat avec l’association Endo France. Tiphaine sillonne la France et part à la rencontre de femmes, de médecins, de spécialistes qui l’aident à mieux comprendre l’endométriose.

Parlons d’endo, le podcast médicalisé

Tiphaine Chaillou se distingue notamment des autres podcasteurs santé par le ton poétique qu’elle adopte dans ses épisodes. Selon Tiphaine, “Il faut réussir à poser les mots, sans colère.” Un parti pris audacieux qui accompagne les auditeurs et auditrices, qui les prend par la main doucement et calmement, pour évoquer cette maladie méconnue du grand public. Selon les derniers chiffres d’Endo France, 10 % des femmes sont atteintes d’endométriose.

Tout d’abord, nous lui avons demandé pourquoi selon elle, le podcast est le format idéal pour informer sur une maladie.

J’ai pensé qu’en passant par le podcast — et donc par la voix — les femmes qui sont encore mal à l’aise avec cette maladie peuvent mettre leurs écouteurs et s’offrir un moment intime, pour apprendre à la connaître mieux. Dans les transports en commun, c’est plus discret qu’une vidéo. Je trouve aussi que la voix permet par ailleurs de créer un lien avec les auditeurs.

Tiphaine nous confie qu’elle reçoit régulièrement de nombreux messages de femmes qui souhaitent se livrer, qui sont à la recherche d’informations, de conseils, ou qui souhaitent la remercier et lui faire des retours sur ce qu’elle propose. L’objectif de son podcast est de donner des clés sur cette pathologie, ce qui a créé un lien encore plus fort avec ses auditrices.

“Je l’ai d’abord fait pour moi, ce podcast. Je suis partie sur la route pour trouver les réponses à mes questions. J’ai partagé les réponses que j’ai pu trouver. Ce que j’aime le plus, c’est de pouvoir répondre aux femmes qui se posent des questions.”

Au travers des épisodes, Tiphaine propose “un parcours thématique pour briser la glace avec ces femmes qui sont perdues, qui ont fermé les portes. Ce parcours est assez doux. Il permet d’identifier ce que l’on a, ce qu’est l’endométriose, que ce n’est pas juste dans la tête.” Selon elle, il faut accompagner ces femmes en douceur dans la première étape : accepter cette maladie.

« J’ai fait de ma vie une course au déni. C’est le cas de beaucoup de femmes qui n’ont pas forcément les clés pour comprendre ce qui leur arrive.”

Son podcast est là “pour se faire du bien, trouver des réponses et apprendre comment faire les démarches nécessaires si besoin”, conclue-t-elle.
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Revoir le live ici : https://www.instagram.com/tv/CAN73W8qhBT/?utm_source=ig_web_copy_link

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